L'amanite tue mouches

L’Amanite tue-mouche également nommée la fausse oronge est de la famille des Amanitacées. Elle provoque de violents troubles digestifs et nerveux, qui se manifestent par un état d’ivresse suivi d’un profond sommeil. Présent de juillet à octobre, ce champignon facilement reconnaissable avec sa couleur rouge et ses petits flocons blancs, se trouve dans les bois de feuillus & conifères, souvent sous les bouleaux, en terrains acides.

Dans Les Fées (1978, trad. française 1979) de Brian Froud et Alan Lee, on peut lire que :

"Le champignon le plus souvent associé aux esprits est l'Amanite Tue-Mouche (Amanita Muscovia), rouge vénéneux et hallucinogène. Les Vikings ingéraient ce champignon magique pour atteindre la rage guerrière qu'ils appelaient “Bersek”.

Dans la mythologie viking, Wotan se trouvait poursuivi par les démons quand les gouttes d'écume sanglante qui tombaient de la gueule de son coursier à six jambes, Slepnir, furent transformées par magie en champignons rouges. L'Amanite Tue-Mouche est donc un présent des dieux."

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L'apparition des colchiques dans les prés

Avec la rentrée des classes, l'apparition des colchiques sonne bien la fin de l'été, comme le dit si bien cette célèbre chanson de 1956 de Jacques Douai.

Cette plante est un genre d'herbacées vivaces de la famille des Liliaceae. Bulbeuse à croissance rapide, elle est entièrement toxique et peut se révéler dangereuse pour la santé. Selon la dose ingérée, les symptômes peuvent aller de l'intolérance digestive à la défaillance cardiaque. Appelé aussi tue-chien ou encore le safran qui tue en raison de la ressemblance avec cette autre fleur, mais les étamines du colchique (6 étamines pour le colchique et 3 étamines pour le safran) ne sont pas du tout comestibles, alors attention à la cueillette.

L'origine de son nom vient d'une région au bord de la mer Noire appelée Colchide. Selon la mythologie grecque, Colchide était la patrie d'une femme, Médée, fille d'Aiétès. Cette magicienne est connue pour ses nombreux meurtres et l'utilisation des plantes toxiques pour ses empoisonnements.

Aurélie MULLOT

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Le lys martagon sauvage

L'aventure au coin des bois de La Chailleuse.

Le lys martagon sauvage

 S'il est une plante relativement rare mais pourtant très connue du grand public; c'est bien le lys (ou  lis)martagon aussi nommé lys de Catherine. C'est un peu le Grand Panda de la flore en France, une merveille de nos sous-bois qui fleurit en juin/juillet.

La plante porte deux à trois fleurs en général, parfois plus, avec des feuilles très variables. La tige mesure entre 50 et 90 cm.  Les fleurs sont assez grosses, rose violacé avec de petites taches pourpres, elles sont inclinées vers le sol. Les six pétales de la fleur sont retroussés vers le haut.

Le secret, la magie est dans le bulbe... Il se trouve à une profondeur importante entre 20 et 30 cm. Ceci n'empêche pas les sangliers de les repérer et de les déterrer avec acharnement dans certaines stations.

La couleur jaune or remarquable de ce bulbe lui a valu dès le Moyen Age d'être adulé par les alchimistes par un rapprochement avec l'or. On le disait capable de transformer un métal en or!! Le bulbe serait comestible, il était consommé lors des disettes jusqu'à la fin du XIX siècle. On prétendait même au XV ième siècle que manger le bulbe cuit garantissait la victoire aux soldats, ou le fait de le porter simplement  sur soi autour du cou rendait invulnérable...

Espèce de demi-ombre, le lys martagon demande des sols assez frais et riches en éléments nutritifs. Dans nos régions on le considère comme une espèce des forêts anciennes: on définit ainsi des boisements n'ayant pas connus de défrichement depuis plus de 100 ans avec une présence continue d'un couvert arboré. Outre le recueil de données historiques, on identifie de telles forêts par la présence de certaines espèces indicatrices dont le lys martagon.

Le lys martagon est une très belle fleur, sans aucun doute. Sa rencontre suffit à enchanter une randonnée. Sur notre commune on ne trouve des lys que sur une partie de notre territoire, sur des parcelles qui n'ont pas été exploitées depuis de nombreuses années, ce qui explique certainement sa présence par endroit assez abondante. Voici une preuve supplémentaire que notre forêt n'est pas si mal gérée, cette présence témoigne d'une belle qualité de notre environnement forestier.

A vous de le découvrir au hasard d'un sentier, mais attention, cette espèce est protégée, il est formellement interdit de cueillette, seules les photos sont autorisées. Il est sur la liste rouge des espèces protégées en France. Donc on se contente de l'admirer!

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Epicéas en couchant

Crédit photographique Géhem

Les arbres têtards

Restauration des arbres têtards

Février 2018

L'association départementale "jura nature environnement" est intervenue sur notre commune, à la limite de Grusse, sur le ruisseau qui provient de la cascade de Saint-Laurent-la-Roche.  En effet, il y avait sur ce secteur de vieux saules têtards, le long des prés et des vignes; JNE a lancé un programme de restauration de ces vieux arbres. Les travaux sont en voie d'achèvement. Par ailleurs, il y a une tentative de réimplanter quelques jeunes pousses afin de préparer l'avenir. La biodiversité est ainsi localement préservée.

A suivre pour observer l'évolution de la végétation et de la faune, dans les années a venir.

Jean Paul Gaulier

Crédit photos, Jura Nature Environnement, 02/2018.

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Dorines à feuilles alternes

Dorines à feuilles alternes (Chrysosplenium alternifolium)

Photographies Christan LABET - Plaine Arthenas-Essia

 Qui verrait dans cette plante des fleurs ? C'est pourtant ce qu'abrite le cœur vert tendre des feuilles de ces dorines à feuilles alternes (Chrysosplenium alternifolium) à ne pas confondre avec la dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifollium). En forte régression elle est protégée dans presque toute la France.

Morchella esculenta ou vulgaris

Très recherchée sur la Petite Montagne :

Champignons

Naturellement 20191012 :