Le tramway

histoire du tramway

L'histoire d'un projet interrompu : le tramway de Lons le Saunier à St Julien.

Lors de la séance extraordinaire du 12 décembre 1903, Mr le Maire donne connaissance au Conseil Municipal de St Laurent la Roche d'une circulaire de Mr le Préfet du Jura du 29 novembre 1903 relative à l'établissement du tramway reliant St Julien à Lons le Saunier par plusieurs directions proposées.

Le 21 février 1904 le Conseil, considérant l’intérêt incontestable que la commune retirera de la construction d'une ligne de tramway partant de Lons le Saunier à St Julien et passant par Geruge pour atteindre St Laurent, décide que la commune versera, pour la construction de la ligne la somme de 16849 frs, payable dans l'année qui suivra le jour de la mise en exploitation de la ligne. Mais fait la réserve expresse que la gare sera située sur le parcours que suivra la ligne, le plus à proximité possible de la localité.

Lors d'une réunion tenue à Arthenas le 20 mars 1904, les délégués des communes de Courbette, Augisey, Alièze, Reithouse, Varessia, Rothonay, Essia, Bornay et Arthenas demandent à l'unanimité qu'il soit procédé à l'étude de la variante qui commencerait à Macornay, passerait par la vallée de Vaux sous Bornay, soit à droite, soit à gauche, atteindrait le col de Savignard pour de là se diriger sur Arthenas, le col de Ferrand et arriver à Augisey, point terminus de la variante.

Finalement en 1905, ce sera cette variante que Mr le Préfet du Jura retiendra mais avec le "lacet" par St Laurent.

Le 2 avril 1906 le Conseil votera une subvention de 12768 frs.

Le 23 septembre 1907 la subvention sera finalement de 15000 frs.

Le 6 janvier 1908 le Conseil cède gratuitement les terrains communaux nécessaires à l'établissement de la voie et des dépendances, ces terrains étant débarrassés de leurs produits forestiers.

Le 27 août 1911, une nouvelle variante est proposée puis abandonnée :

Les Conseillers municipaux des communes de Moiron, Vernantois, Courbette et Alièze demandent l'adoption d'une variante au tracé de la ligne de tramway de Lons le Saunier à St Julien. Cette variante allongerait le parcours de 3 km 600 et augmenterait de 0.55 frs le prix par voyageur à payer, la distance de Moiron et Vernantois à l'emplacement de la gare de Macornay est inférieure pour Moiron à 2 km et pour Vernantois à 3 km. Le chemin qui relie Moiron et Vernantois à la gare de Macornay est un chemin de grande communication en très bon état et à peu près plat. Pour les communes de Courbette et Alièze, la distance à la gare d'Essia est à peu près la même que serait celle de la gare de Bornay (3 km environ). Pour toutes ces raisons le Conseil Municipal de St Laurent rejette la variante demandée et invite le Conseil Général du Jura et l'administration d'activer les dernières formalités de façon à ce que les travaux de la ligne de Lons à St Julien, attendus avec impatience et depuis si longtemps par toutes les populations déshéritées qu'elle desservira, puissent être entrepris dès le printemps prochain ainsi que  promesse a été donnée.

Finalement, en 1912 le travaux de terrassement vont commencer. Pour St Laurent, un talus devant supporter la plateforme du tramway est mise en place le long de la D117, coté gauche jusqu'à la ferme du Pérucle  (visible il y a quelque années, il a été détruit lors de l'élargissement de la route). L'emplacement de la gare est délimité à l'emplacement actuel de l'atelier communal. Entre les lieu-dits Derrière les Chaux et Derrière le Bornay, un tunnel, que l'on peut avec prudence visiter, est en partie creusé. Malheureusement la guerre de 14-18 arrive ; les travaux sont arrêtés par manque de main d'oeuvre...ils ne seront pas repris.

Le 28 septembre 1926, le Conseil Général confirme définitivement l'abandon des travaux et décide de rembourser aux communes les sommes qu'elles avaient avancées au Département sur leurs subventions votées pour assurer les frais d'études de la ligne. La commune retouchera 7889.20 frs et abandonnera généreusement les intérêts de la période de guerre...

Le projet de tramway jugé trop coûteux sera finalement remplacé une ligne d'autocars de Lons le Saunier à Bourg en Bresse via St Julien.

Lors de la séance du 17 août 1921, Mr le Maire expose au Conseil municipal que le Conseil Général du Jura a autorisé une étude de faisabilité pour l'ouverture d'un service automobile de Lons à Bourg. Une subvention annuelle de 300 frs est d'ailleurs votée pour une durée de 6 années.

En novembre 1926, le Conseil fait remarquer qu'il arrive très souvent que la voiture est bondée à son arrivée à St Laurent et que les voyageurs ne peuvent pas être assurés de leur transport. qu'il y aurait lieu de remédier à cet état.

 

Mise en ligne par Pierre Billet, d'après le registre des délibérations du Conseil Municipal de St Laurent la Roche de 1899 à 1929